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mardi 31 mars 2020

Prenons des nouvelles de ... Frédéric Maury, du studio Tomato Sound Factory




#ParlonsDInnovationAvec a l’habitude, depuis un an et demi, d’explorer comment les acteurs des Industries Culturelles et Créatives de notre région gèrent l’innovation dans leurs studios et entreprises.





Comme l’innovation en ce moment, c’est surtout de s’adapter aux conditions exceptionnelles qui touchent le monde entier, je prends de leurs nouvelles, depuis la première semaine de confinement. Et comme j'aime créer du lien et l'entretenir, je vous partage ces nouvelles.

Frédéric Maury est ingénieur du son, spécialiste de la post-production son depuis de nombreuses années. Il a créé Tomato Sound Factory, en mars 2006, une société qui propose des prestations de grande qualité pour le son à l'image et pour la musique. 
Le studio Tomato Sound Factory, unique, a une histoire particulière. Il a été conçu et construit par l'acousticien anglais Philip R. Newell, qui a été aussi directeur technique de Virgin Records et ingénieur du son et producteur de plusieurs albums d'un certain Mike Oldfield.
Frédéric m'a promis une séance d'écoute dans le studio, j'ai hâte de pouvoir venir l'interviewer ! En attendant, il a bien voulu, à distance respectable, répondre à mes questions.

Dans quelle phase de développement/de projets êtiez-vous au démarrage du confinement ? (stand by, pré-prod, prod, etc.)

Au moment du confinement, il y avait plusieurs projets en cours et un planning en constante évolution.

1/ Un projet à longue échéance : la post-production son d’un long métrage documentaire pour le cinéma. Une co-production française/hongroise et américaine. Ce film devait être livré pour début avril pour que le distributeur puisse commencer son travail de diffusion auprès des festivals internationaux. Les choses vont se décaler globalement, de 1 et 2 mois. Le tournage de ce projet a commencé il y a presque 10 ans, c’est de toute façon un film qui se fabrique sur la durée. La distribution étant reportée, cela laisse le temps de réaliser le travail.

2/ Deux albums devaient arriver du mixage pour que je réalise le mastering. Le mixage ayant pris du retard, mon travail est décalé d’autant. Ces projets sont reportés à la sortie du confinement.

3/ Le flux régulier de demandes ponctuelles de mastering pour un titre unique est quasiment à l’arrêt, je n'ai plus de demande pour le moment. Je continue des projets que je réalise bénévolement à titre personnel, depuis la maison, pendant le confinement.

4/ En ce moment, je reçois des demandes de post-production musique (mastering) qui seront planifiées d’ici cet été je pense. J’établis les devis.

Quel est pour le moment le plus gros impact du confinement pour ton studio/entreprise ?

Il est un peu tôt pour analyser les conséquences sur l’entreprise.

Je suis habitué à traverser des périodes de crise et d’activités en dent de scie. Pour le moment, le studio est à l'arrêt et je me repose.

Ce confinement me permet de réfléchir, de rattraper le retard pris sur des tâches administratives. Mais je n’ai plus de revenus et la société n’enregistre aucune rentrée financière.

Quels process avez-vous mis en œuvre pour vous adapter ?

 Le repos, forcé et comme je te l'ai dit juste avant, je traite des tâches administratives en retard.

Quels outils (logiciels) avez-vous mis en œuvre ?

Je conserve la communication avec mes clients.

Quelles activités avez-vous dû annuler pour le moment ?

Toutes celles liées à la production.

Quel(s) impact(s) subissez-vous au niveau financier ?

Je n'ai plus aucune rentrée financière.

Comment votre studio/entreprise s'adapte-t-il aux annulations/reports de salons ?

Le salon du MIDEM est annulé pour cette année, c’est donc une année de retard dans le développement des projets.

Comment se passent les relations avec vos publishers ?

Les relations commerciales sont pour le moment à l’arrêt.

Une machine que j’avais en démonstration test au studio n’a pas pu être retournée à son concepteur pour le moment, les choses sont figées. Cette période va donc aussi retarder les investissements prévus.

Fred Maury, dans son studio - 2017 © Luc Jennepin

Pour écouter, au calme, les productions de Fred, n'hésitez pas à consulter la page facebook du studio.

lundi 30 mars 2020

Prenons des nouvelles ... de Gear Prod, avec Adrien Vert




#ParlonsDInnovationAvec a l’habitude, depuis un an et demi, d’explorer comment les acteurs des Industries Culturelles et Créatives de notre région gèrent l’innovation dans leurs studios et entreprises.





Comme l’innovation en ce moment, c’est surtout de s’adapter aux conditions exceptionnelles qui touchent le monde entier, j’ai pris de leurs nouvelles, la semaine dernière, juste après le début du confinement.


Gear Prod conçoit et commercialise Echo Squad, une attraction immersive pour 4 à 6 joueurs, à la croisée des escape game, du jeu vidéo et des attractions sensationnelles. A bord d'un sous-marin grandeur nature, le Red Squid, chaque membre d'équipage choisit d'abord son poste : capitaine, artilleur, mécano, sonar, ou pilote, avant de plonger pour vivre une des aventures proposées et partager une expérience collaborative, conviviale et ludique unique.

Adrien Vert, l’un des 3 co fondateurs de la société que j’avais eu l’occasion d’interviewer pour Lokko, nous donne des nouvelles en cette période de confinement exceptionnel.

(Vous pourrez relire Parlons D’Innovation Avec Gilles Raymon & Adrien Vert de 10ruption qui leur avait été consacré).


Dans quelle phase projet étiez-vous au début du confinement ?

Nous venions d’installer un sous-marin à Bensheim, en Allemagne (près de Frankfurt et Heidelberg). C’est le 5ème sous-marin installé. Nous n’avons pas de nouveaux déplacements à faire.
Nous avions donc prévu de relancer une phase de développement pour améliorer nos produits, notamment la mission en réseau, c’est-à-dire jouable entre plusieurs sous-marins. Nous avons donc planifié 2 mois de développement organisé en sprints de 2 semaines.

Quel a été le plus gros impact du confinement sur vos projets ?

Tous les sous-marins sont fermés, donc nous n’avons plus de revenus liés à cette activité.
Je devais aussi donner des cours dans une école (35 h), mais c’est gelé, du fait du confinement.

Nous risquons aussi d’avoir une réduction d'activité liée à notre éloignement du prototype : il y a pas mal de trucs que nous n’allons pas pouvoir tester.

Qu’avez-vous mis en place, comme processus, qui fonctionne bien ou moins bien ?

Nous sommes 4 à travailler sur le développement. Quentin (notre stagiaire), Gilles, Julien et moi-même.
Nous avions anticipé le confinement dès le lundi de la semaine juste avant le confinement. Et le jeudi 12 mars au soir, nous étions prêts. 

Nous continuons d’utiliser Hangouts, Slack et Discord, car ça fonctionne bien. Mais nous essayons d’avoir tous plus de rigueur à la présence en ligne aux horaires de boulot, et réciproquement, de ne pas nous solliciter en dehors des horaires de boulot. Cela permet plus de souplesse et de réactivité.

Je trouve les conf call assez fatigantes, peut-être parce que j’en ai vraiment beaucoup. Tu es sur une tâche, tu t’arrêtes, tu dois être attentif. Et j’assure toujours mes cours, de suivi de projet d’étudiant de 1er année sous Unity et de cours magistraux de Game Design avec partage d’écran et question/réponse (pour E-ArtSup). Donc ça fait vraiment beaucoup de conf call !

Vous avez mis des outils particuliers en place pour faciliter le travail à distance ?

Nous avons pris Skype pro, et, comme je te l'ai dit, nous continuons d'utiliser Hangouts et Discord.

Quel impact subissez-vous au niveau financier ?

Nous avons essayé de geler au maximum nos dépenses, mais il  nous reste le loyer.
C’est un peu paradoxal, mais la situation aurait été plus compliquée si nous avions eu beaucoup plus de sous-marins en activité.
Côté banques, au début du confinement, elles étaient submergées d’appels et ne répondaient pas. Maintenant, elles sont assez réactives. Philippe, notre 3ème associé, qui bosse dans une entreprise de comptabilité, est bien au courant de toutes les informations sur l’accompagnement des entreprises dans cette période particulière et il nous en fait profiter.

Il y a des activités particulières que vous ne faites plus ?

Un exploitant devait ouvrir un sous-marin sur Montpellier, mais tout est suspendu, pour le moment et sera reporté à une date ultérieure.

Comment vous êtes-vous adaptés aux annulations ou reports de salons commerciaux ?

Nous n’avions pas prévu de participer à des salons. A la rentrée, nous prévoyons d’aller au IAAPA, un salon européen dédié aux attractions innovantes (à Londres).
Par rapport aux salons, nous sommes dans une logique de communication vers nos distributeurs, donc c’est plutôt eux qui devaient participer à des salons qui ont été annulé.

Comment se passe la relation avec vos fournisseurs et distributeurs ?

Quand nous avons fabriqué le sous-marin pour l’Allemagne, c’était juste l’époque du nouvel an chinois. Et le début du confinement en Chine. Heureusement que nous avions pu anticiper les commandes, sans quoi nous aurions été bloqué pour la construction : il faut compter 2 à 3 mois pour construire un sous-marin.
Côté distributeurs, nous travaillons beaucoup avec l’Allemagne, en ce moment, et ça bouge un peu au niveau commercial.
Et puis Echo squad est désormais disponible en Anglais (et le sera bientôt en Allemand).
Notre levée de fonds se poursuit : heureusement que tout le monde n’est pas en mode panique.



Fin de sprint chez Gear Prod © 2020

jeudi 26 mars 2020

Prenons des nouvelles ... des créateurs de Docteur Pilule, avec Jean-Philippe Caro




#ParlonsDInnovationAvec a l’habitude, depuis un an et demi, d’explorer comment les acteurs des Industries Culturelles et Créatives de notre région gèrent l’innovation dans leurs studios et entreprises.





Comme l’innovation en ce moment, c’est surtout de s’adapter aux conditions exceptionnelles qui touchent le monde entier, j’ai pris de leurs nouvelles, la semaine dernière, juste après le début du confinement.


La société Fantastic Lombric, qui a conçu et produit Docteur Pilule, développe, en ce moment, un nouveau jeu de société basé sur de la prise de territoire, jouable de 2 à 4 joueurs, pour des parties d'environ 25 à 30 minutes. Jean-Philippe Caro, un des 3 co fondateurs de la société, nous raconte ce début de confinement exceptionnel (propos recueilli le 20 mars 2020).

(N'hésitez pas à (re)lire la "vraieritable" histoire de Docteur Pilule sur ce même blog,
et pour les fans, à revoir leur interview décalé dans lokko).


NDR: j'ai dû prendre 2 pilules bleues pour mener à bien cet interview...
Je vous laisse deviner lesquelles !
(réponses en fin d'article)

Dans quelle phase de développement étiez-vous au début du ... ?


En tout début de production ! La pré-production nous a apporté 90% du design des règles de jeu et un amusement bien dosé, que nous avons eu le temps de tester auprès d'une petite communauté d'une trentaine de joueurs. Même s’il faudra étendre les playtests durant la production !
Nous avons également travaillé au contexte dans lequel se situerait le jeu et à sa narration : l’environnement, les personnages et leurs rôles respectifs, les transpositions dans le même thème des mécaniques de jeu.
Aujourd'hui, Jacques travaille fort (quand il a le temps, en dehors de son boulot principal) à la mise en forme graphique de toutes ces idées. Les premiers résultats sont vraiment top ! J'ai trop hâte de voir la suite, même s'il le dit lui-même, "c'est du boulot !".

Quel a été le plus gros impact du confinement sur votre ... ?

Nous travaillons à 3 (Guillaume Jacques et moi) et en dehors de notre activité principale (Ubisoft). Même si nous avons peu de temps à y allouer chacun, le fait que notre principale activité soit basée dans la même entreprise (Ubi), nous permet cependant de nous tenir à jour des idées, des envies et des développements en cours de chacun.
Là, nous n'avons plus ces petits moments, et il nous faut nous contacter à distance...
Donc la situation actuelle crée, pour le moment, beaucoup plus de latences dans nos échanges.
Nous sommes moins bien rythmés, et peut être que cela se ressentira sur la motivation ou le délai de production...
C'est encore difficile à dire car nous sommes au début du confinement.
Mais bon, nous nous appelons quand même et je pense que cela n'aura pas de grosse incidence.

Qu’avez-vous mis en place, comme processus, qui fonctionne plus ou moins ...

Juste avant le confinement, nous avions bien défini où nous en étions, du coup chacun sait ce qu'il doit faire dans sa partie. (Et c’est Jacques qui est le plus chargé en ce moment ! :) )

Passer un coup de fil pour se parler du projet est un acte pas forcément simple à mettre en place....
D'habitude, on se croisait à la pause au boulot, ou le matin, et à cette occasion, nous en profitions pour nous poser une question ou deux sur le projet en cours...
Cela donnait du rythme et faisait avancer sur de toutes petites interrogations et nous synchronisait suffisamment. 
Maintenant, quand tu appelles quelqu'un, généralement, il te faut avoir quelque chose de précis à dire ... Ce n'est pas intuitif d'appeler quelqu'un pour le questionner sur un détail... alors que quand tu croises cette personne, c'est plus naturel. C'est le seul bémol que je vois pour le moment.


Vous avez mis des outils particuliers en place, pour faciliter le tele-travaillum ?


Rien de plus que d'habitude (à part le téléphone que nous utilisons beaucoup plus ...) sinon comme d'habitude, les emails.

Et Jacques a sa méthode à lui !

Jacques Exertier © Fantastic Lombric, 2020

Il y a des activités particulières que vous ne faites plus du toum ?

Oui :
- manger ensemble,
- passer du bon temps durant ces moments partagés
- et surtout nous marrer !! :)
(ça, ça manque !)

Comment vous êtes-vous adaptés aux annulations ou reports des commercium groupus ?

Le seul jeu que nous ayons sorti pour le moment est Docteur Pilule.
Sa sortie commence à être plus ancienne et ne génère pas d'attente particulière du public, du coup.
Nous avons en plus cédé la licence du jeu à Goliath, un gros groupe qui désormais produit et diffuse le jeu à notre place. En conséquence, depuis cette année, nous ne participons pas aux salons.
Nous ne subirons pas d'impact sur ce que nous avions prévu, à part évidement la chute drastique des ventes...
Par contre, pour les organisateurs de Salons, ce ne doit pas être simple...
Et pour les éditeurs qui sortent de nouveaux jeux (notamment les plus petites structures où chaque jeu compte fortement économiquement), ça doit être vraiment très dur...
Les Salons sont une grosse opportunité pour faire connaitre, jouer et vendre son jeu plus largement.
Ce doit être terriblement frustrant et économiquement très impactant.

Comment se passe la relation avec tes editorius. Pas trop complicum ?

Pour nous ça se passe bien. Encore une fois, nous n'avons qu'un jeu. Donc ce n'est pas dur à gérer.
En plus, Goliath le distribue déjà depuis septembre 2019, tout est sur les rails.
Peut-être que c'est plus compliqué pour eux en interne actuellement avec le confinement. Pour le moment nous n'avons aucune information, ni aucun recul sur ce que cela engendrera pour nous et pour eux.



Alors, vous avez deviné quelles cartes ont été tirées du jeu pour réaliser cet interview ?
Et oui, c'est bien celles-...

Cartes à jouer extraites du jeu Docteur Pilule, produit par © Fantastic Lombric,  2020

Merci JP, bonne continuation !

mercredi 25 mars 2020

Prenons des nouvelles ... de Magic Design Studios, avec Bruno Gentile




#ParlonsDInnovationAvec a l’habitude, depuis un an et demi, d’explorer comment les acteurs des Industries Culturelles et Créatives de notre région gèrent l’innovation dans leurs studios et entreprises.





Comme l’innovation en ce moment, c’est surtout de s’adapter aux conditions exceptionnelles qui touchent le monde entier, j’ai pris de leurs nouvelles, la semaine dernière, juste après le début du confinement.

Je vous propose de lire, aujourd'hui, le témoignage de Bruno Gentile, directeur technique de Magic Design Studios.


Ce studio de développement de jeu vidéo situé à Montpellier, a sorti en 2019 son premier jeu vidéo, Unruly Heroes, sur toutes les plateformes (PC et consoles).

(Pour en savoir plus sur ce studio dynamique de Montpellier, 
n’hésitez pas à (re)lire l’article10ruption qui lui avait été consacré (novembre 2019)).


Dans quelle phase de développement étiez-vous au début du confinement ?

Nous étions sur deux pré-productions qui sont menées de front parce qu’elles ont des bases communes.

Quel est, pour le moment, le plus gros impact du confinement pour votre studio ?

Pour cette première période, c’est le temps alloué à l’adaptation à la situation qui a monopolisé la plus grosse partie de notre énergie. Même si ce fut finalement pas tant que ça, vu que toute l’équipe peut travailler à distance à j+3.
Personne n'a été mis de côté et tout le monde a su s’adapter à la situation. La plupart des membres de l'équipe ont une connexion fibré et un PC chez eux ; quelques-uns ont pu ramener des écrans ou le PC du bureau. Nous avons fait très tôt une commande de micro-casques pour communiquer plus facilement. Donc, à ce stade nous encaissons le coût de l'adaptation, en temps de travail perdu, soit à peine 3 jours. Bien entendu, il faudra voir à plus long terme.

Quels process avez-vous mis en œuvre pour vous adapter (qui fonctionnent bien, ou moins bien) ?

Ce qui fonctionne plutôt bien :
·         Le réseau fibré, pour presque tout le monde, fonctionne très bien : nous approchons des performances du réseau local. Pourtant notre infrastructure repose sur une simple Freebox fibre en mode bridge associé à un modeste routeur (cat. Small Business). Celui-ci gère nos connexions VPN et nous permet de communiquer avec nos serveurs locaux. Nous avons quand même maintenu une personne sur place pour s'occuper de la partie hardware, tant que cela sera possible.
·         L'usage d'une connexion VPN a permis de conserver quasiment toutes nos habitudes de travail, avec le versionning sous Plastic CSM et la plateforme Jenkins pour lancer automatiquement des Build sur les serveurs.
·         Nous avons rendu accessible, en externe, notre Chat qui fonctionne avec un NAS Synology (le VPN n'est pas requis pour lui), qui sera un peu plus résilient en cas de panne.
·         Discord, est une des bonnes surprises de ce changement. C’est un outil particulièrement efficace pour organiser des réunions audio. Nous avons même pu faire notre réunion de fin de semaine où l'on partage les avancées sur le projet avec 18 intervenants. En outre, Discord nous permet de briser l'isolement dû au confinement en discutant de vive voix en groupe.
·         Le stream d'écran, sur Discord, est pratique pour montrer son taf ou expliquer quelque chose de particulier à l’écran.

Ce qui fonctionne moins bien :
·         La difficulté pour nous dépanner les uns les autres, quand nous ne pouvons pas accéder directement à un poste. Nous avons utilisé AnyDesk (partage de bureau) mais ça fonctionne mal, donc maintenant nous nous contentons de streamer l'écran avec Discord.
·         Nous avons débuté avec des connexions VPN PPTP avec des débits faibles et des déconnexions intempestives. Je n'ai pas particulièrement d'explication technique à ces problèmes, mais quand nous avons ensuite basculé sur OpenVPN, le débit a été multiplié par 100 en upload et nous n’avons plus rencontré aucun autre problème à ce jour (20 mars 2020).
·         Nous n’avons pas eu le temps de commander une deuxième Freebox pour agréger leur bande passante, ce qui nous aurait donné plus de confort.
·         Le problème est encore virtuel, mais nous sommes devenus très dépendants d'un fonctionnement sans accro d'internet et de nos serveurs distants : la moindre panne nous immobilisera et je dois dire que c’est un sujet de préoccupation important surtout si l'interdiction de déplacement s'étend aux métiers non essentiels.

Quels outils (logiciels) utilisez-vous pour faciliter le travail à distance ?

Ceux que je viens de citer juste avant : OpenVPN, Discord

Quelles activités avez-vous dû annuler pour le moment ?

Pas tant de choses finalement, en dehors des RDV informels prévus sur des salons et autres (GDC, etc.). Certains meetings se sont fait en visioconférence en remplacement.

Comment votre studio s'adapte-t-il aux annulations ou reports de salons ?

Actuellement nous n'avons pas de jeux à présenter au public, mais uniquement à des professionnels, donc pour cela, les RDV ont été réalisés en visioconférence.

Comment se passent les relations avec vos publishers ou fournisseurs ?

Pas de soucis avec nos partenaires extérieurs. La communication se déroule bien. Perfect World qui est notre publisher chinois pour la version mobile du jeu nous a envoyé des masques. Ils comprennent parfaitement notre situation.

Merci Bruno et bon courage à toute l'équipe !





























Crédits photos : le facebook du studio !

mardi 24 mars 2020

Prenons des nouvelles des studios pendant le confinement





#ParlonsDInnovationAvec a l’habitude, depuis un an et demi, d’explorer comment les acteurs des Industries Culturelles et Créatives de notre région gèrent l’innovation dans leurs studios et entreprises.




Comme l’innovation en ce moment, c’est surtout de s’adapter aux conditions exceptionnelles qui touchent le monde entier, j’ai pris de leurs nouvelles, la semaine dernière, juste après le début du confinement.

Je vous propose de lire, aujourd'hui, les témoignages de Jérémy (Midgar Studio), Audrey (The game Bakers), Benjamin (Bigger Inside, The Cluster), Michaël (Bioviva), Florian (Playdigious) et Romain (Atlantide), reçus par messagerie ou recueillis par téléphone, entre le 18 mars et le 20 mars.

Dans quelle phase de développement êtiez-vous au début du confinement ?

Benjamin Rolland, Bigger Inside (The Cluster)>
Nous étions en plein lancement commercial !
Nous avons une salle de jeu e-sport qui accueille du public et nous avions prévu un important investissement sur notre campagne marketing (juste après notre invitation presse). Mais heureusement, si je puis dire, que nous ne l’avons pas lancé un mois avant le confinement !

Audrey Leprince, The Game Bakers>
Nous étions en période de lancement de jeu (Haven).

Michael Rambeau,  Bioviva>
La production tournait à plein régime : fabrication de jeu, commercialisation et service support.
Côté développement : nous étions en train de finaliser les jeux de fin d’année pour une sortie en septembre : le jeu Famille Zéro Déchet (adapté d’un livre à grand succès) et le grand jeu Défis Nature sur les Dinosaures.

Florian Boeuf, Playdigious>
Nous étions en pleine production puisque nous réalisons le portage sur Android du jeu Dead Cells, dont l’optimisation est assez « hardcore ».
Le jeu étant déjà sorti sur iOS, nous sommes donc aussi en support client, donc un peu d’activité corrective. Mais comme nous faisons du Premium, le niveau de qualité est très élevé et nous avons assez peu de tickets à gérer. Et quand cela se produit, ils sont intégrés dans les tickets de production.

Romain Aymard, Atlantide>
Sur Atlantide, nous étions en phase de production de nouvelles applications et de nouveaux scénarios pour nos jeux géo localisés.


Quel est, pour le moment, le plus gros impact du confinement pour votre studio ?

Jérémy Zeler-Maury, Midgar studio>
Comme nous avions un peu anticipé le truc et préparé pas mal le terrain avant, nous n’avons pas d’impact majeur.

Benjamin Rolland, Bigger Inside (The Cluster)>
La fermeture de la salle ! C’est notre seule source de revenu. Nous avons toujours le loyer à payer. Nous avions aussi une prévision d’embauche que nous avons gelé pour le moment.
Au final, nous sommes assez peu impactés par la situation actuelle sur notre mode de travail. Les seuls d’entre nous qui sont le plus impactés sont ceux qui ont une connexion lente.

Audrey Leprince, The Game Bakers>
Pas trop de changement pour nous, car Game Bakers travaille depuis 10 ans en télétravail avec des collaborateurs à travers la France et le monde (Canada, Suède, Japon, Pologne, US...). 

Michael Rambeau, Bioviva>
La réduction de la production, donc un impact direct sur notre chiffre d’affaire. Et sur les services commerciaux, marketing et administratifs.

Florian Boeuf, Playdigious>
Nous sommes passés en télétravail complet depuis le lundi 16 mars. Comme il y a 2 bureaux Playdigious en France, le travail à distance est quelque chose que nous connaissions déjà, puisque mis en œuvre entre Nancy et Montpellier.
Ce qui est le plus gênant, c’est de ne plus avoir le collègue juste là, à côté. Je ne peux pas voir la dispo d’un collègue à un instant donné, on perd le langage corporel. Ça change la rapidité des allers/retours, et la méthode de communication directe.

Romain Aymard, Atlantide>
Nous sommes bloqués sur 5 projets, c’est-à-dire à l’arrêt complet. Un de ces projets se déroulait en Bulgarie, et nous avions besoin d’être sur place pour avancer. Heureusement que nous avons pu rentrer juste à temps. Comme nous développons des jeux géo localisés, nous avons besoin d’être sur place, c'est ce qui explique que nous soyons à l’arrêt sur ces jeux là.


Quels process avez-vous mis en œuvre pour vous adapter (qui fonctionnent bien, ou moins bien) ?

Jérémy Zeler-Maury, Midgar studio>
J'avais demandé à mes salariés d'installer les logiciels chez eux en avance.
Notre code source est sur un GitLab hébergé sur un serveur OVH. Du coup, nous y avons accès à distance.
Nous avions déjà mis en place le télétravail occasionnel pour ceux qui le souhaitaient pour différentes raisons (médicale, livraison, garde d'enfant), ou pour ceux qui avaient besoin d'être au calme. Donc pour cela aussi, ce n'est pas une situation totalement étrangère à notre façon de fonctionner habituelle.

Benjamin Rolland, Bigger Inside (The Cluster)>
Nous allons faire ce que nous avions du mal à faire quand la salle était ouverte : du développement !
Quand la salle était ouverte, son exploitation passait avant tout. Du coup, nous en profitons maintenant pour parfaire la robustesse et développer de nouvelles fonctionnalités.
Nous travaillons tous à la maison : nous avons chacun récupéré du matos, PC, combinaisons et casques (nous en avons 8 à la salle !). Si c'est vraiment nécessaire, nous pouvons individuellement nous rendre à la salle.

Michael Rambeau, Bioviva>
Juste avant le confinement, nous avons fait une revue de tous les services et employés afin de déterminer les possibilités de maintenir les activités pendant la période.
Par exemple, dans notre cas, le département commercial a beaucoup moins de possibilité de travailler que le développement.
Au niveau des changements, concrètement, nous avons aussi beaucoup moins de réunion : nous avons divisé par 3 ou 4 leur nombre !
C'est surprenant, mais ça donne plus d’autonomie aux projets. Pour le développement de nouveaux produits (création, conception), ça avance même peut être plus vite. Par contre, nous sommes coincés sur les tests des jeux, surtout par rapport aux nombre de testeurs. Alors je vais tester avec ma petite famille, dès cet apres-midi !

Florian Boeuf, Playdigious>
Il n’y a pas véritablement de truc qui ne marche pas, mais nous sommes juste au début de ce nouveau mode de travail. L’aspect télétravail complet pour tout le monde est totalement nouveau pour l’entreprise.
En ce qui me concerne, je gère une équipe de 2 programmeurs juniors : je les aide à s’organiser, car ce n’est pas évident de télétravailler du jour au lendemain.
Nous nous sommes préparés un peu à l’avance, en particuliers pour ce qui concerne le partage de ressources, la création d’un canal sur Slack, dédié au télétravail.
Nous avons eu les petites difficultés classiques sur la répartition entre travail et vie privée. Une solution que nous allons mettre en œuvre est le pair programming, c’est-à-dire le fait de travailler à 2 sur le même code, ou à 2 sur une même tâche au même moment tout en étant en communication vocale permanente.  Cela devrait permettre de casser l’isolement. Nous renforçons aussi la tenue de notre daily [cérémonie agile journalière très courte qui permet à chaque membre de l’équipe de faire le point sur ce qu’il a fait la veille, ce qu’il compte faire aujourd’hui, et les difficultés qu’il rencontre, quand il y en a] en télétravail, de façon plus rigoureuse même qu’en présentiel. Et dans ces temps-là, nous ne faisons pas que parler du projet, nous échangeons aussi sur le ressenti de la vie en confinement.

Romain Aymard, Atlantide>
Ce qui fonctionne plutôt bien :
·         Nous avons l’habitude de travailler à distance, car nous fonctionnons comme cela entre Toulouse et Montpellier.
·         Je peux travailler sur l’administratif
·         Nous avons réaffecté des ressources sur d’autres parties des projets
·         Nous avons un projet qui était en R/D et que nous avons fait passer en production

Ce qui fonctionne moins bien :
·         Du fait qu’il est impossible de se déplacer, nous serons en chômage technique pour les productions de jeux géo localisés à partir du 23 mars.

Quels outils (logiciels) utilisez-vous pour faciliter le travail à distance ?

Jérémy Zeler-Maury, Midgar studio>
Nous sommes tous connectés via Discord, voix et texte, sachant que nous l'utilisions déjà beaucoup avant, même au bureau.
Je pense que le gros avantage de notre métier (car malheureusement ça ne peut pas s'appliquer à tous les métiers, bien évidemment) c'est d'avoir déjà un pied dans le « tout digital » et les outils en ligne (Discord, Slack, Notion, Git, etc...) avec un bureau, qui n’est finalement qu'un support comme un autre.

Benjamin Rolland, Bigger Inside (The Cluster)>
Pour communiquer, nous utilisons Discord (Voix, texte), c’est même mieux que Skype. Depuis le début, pour les fichiers et le partage des ressources, nous travaillons avec Microsoft Azure et OneDrive.

Michael Rambeau, Bioviva>
Nous avons généralisé la mise en place d’un VPN pour l’accès à distance au serveur, qui avait été anticipé dès la fermeture des écoles. Bien nous en a pris, car le jour de l’annonce du confinement obligatoire, le support informatique de la société externe avec qui nous travaillons était débordé.
Nous utilisons Skype pour les réunions à distance, donc plusieurs fois dans la semaine.
Nous avons aussi créé un groupe WhatsApp par service pour les communications quotidiennes et la vie d’équipe.
Enfin, nous utilisons aussi Google drive pour les fichiers de travail, car ça reste moins lourd que d’utiliser le VPN.

Florian Boeuf, Playdigious>
Nous utilisons les outils que nous avions déjà mis en place entre les 2 studios de Nancy et Montpellier, à savoir :
  •           JIRA pour la gestion des tickets de développement,
  •           Slack, avec la fonction d’appel pour la communication,
  •           Skype
  •           Discord, que nous utilisions plutôt pour discuter avec nos joueurs (lors des rounds de beta ou pour faire du bug report),
  •           Google Drive pour le partage fichiers,
  •           Git pour le partage de code.


Romain Aymard, Atlantide>
Pour la communication, nous utilisions déjà Slack, surtout la messagerie instantanée.
Pour les réunions en visio conférence, c'est plutôt Skype.
Pour le suivi des projets, nous utilisions Trello et GitLab. Mais du fait du confinement, nous sommes en train de migrer de Trello vers GitLab qui contient des outils de suivi de projet très intéressants.


Quelles activités avez-vous dû annuler pour le moment ?

Jérémy Zeler-Maury, Midgar studio>
Par rapport à notre planning initial, nous avons pris 15 jours de délais sur tous nos livrables pour pouvoir quand même absorber la mise en place de ce télétravail.

Benjamin Rolland, Bigger Inside (The Cluster)>
L’accueil du public dans notre salle : on venait d’ouvrir la partie Bar, où les joueurs, entre 2 parties, pouvaient se rafraîchir et regarder la partie en cours.

Michael Rambeau, Bioviva>
Certaines réunions et des prestations pour des clients ont été reportées.
Les livraisons de jeu sont impactées aussi.
Notre fournisseur maintient son activité a minima, pour le moment.
Les magasins qui vendent nos jeux sont quant à eux fermés.

Florian Boeuf, Playdigious>
Nous n’avons pas supprimé d’activité au niveau production.

Romain Aymard, Atlantide>
Comme je te l’ai déjà dit, nous sommes bloqués sur tous les jeux ou scénario géo localisés qui nécessitent un déplacement.


Comment votre studio s'adapte-t-il aux annulations ou reports de salons ?

Jérémy Zeler-Maury, Midgar studio>
Concernant les reports de salon, nous avons eu de la chance cette année car nous avions déjà décommandé notre participation à la Game Developers Conference (je trouvais cela trop cher par rapport à ce que ça nous apportait). Globalement, l'annulation des salons va certainement entrainer une augmentation forte des conférences digitales qui sont bien moins coûteuses pour nous : nous avons juste à fournir des bandes annonces plutôt que de nous déplacer physiquement.

Audrey Leprince, The Game Bakers>
La pandémie est un accélérateur de changement, mais beaucoup de solutions de remplacement étaient déjà en place (cf Game Dev World de Rami, ou les conférences GDC en ligne, ou simplement la puissance des créateurs de contenus sur twitch et youtube).
L'impact de l'annulation des salons est plus délicat surtout en période de lancement de jeu, mais on est confiants que l'industrie sera créative et trouvera d'autres façons de mettre les jeux en avant, comme on le voit déjà avec les stream ou les vidéos des différents acteurs (Nintendo, Xbox...) ou des conférences en ligne.

Benjamin Rolland, Bigger Inside (The Cluster)>
Nous n’avions pas prévu d’aller dans les salons avant la fin de l’année. Par contre, le prochain rendez-vous qui compte beaucoup pour nous est le salon e-sport d’Occitanie prévu le 30 mai : nous espérons qu’il va être maintenu. Ce salon peut nous apporter une grosse visibilité et nous aider à nous lancer.

Michael Rambeau, Bioviva>
Nous avons eu la chance de participer à de gros salons avant le confinement (comme Cannes ou Nuremberg) : ces salons sont importants car ils permettent de préparer l’activité de l’année.
Le salon du Quebec a été annulé (15 mars). Le prochain aura lieu en Novembre à Deauville.

Florian Boeuf, Playdigious>
A priori, nous participerons aux salons qui se tiendront en format digital. A confirmer, je ne m’occupe pas de aspect.

Romain Aymard, Atlantide>
Nous avions prévu de participer à Viva Technology seulement. Il a été annulé, et pour le moment, il n’y a pas de plan B annoncé.

Comment se passent les relations avec vos publishers ou fournisseurs ?

Jérémy Zeler-Maury, Midgar studio>
Nous avons informé nos éditeurs de notre situation mais nous n’avons pas encore eu de réponse de leur part là-dessus donc je ne peux pas trop t’en dire sur leurs réactions.

Benjamin Rolland, Bigger Inside (The Cluster)>
Nos principaux fournisseurs sont HP et il n’y a pas de problème pour le moment.
Pas vraiment d’impact pour nous de ce côté.

Florian Boeuf, Playdigious>
L’activité de localisation du jeu est sous traitée (12 langages), mais le confinement n’est pas trop impactant pour ce type d’activités, car les traducteurs sont en général des freelances qui bossent de chez eux.
La partie tests et QA [Quality Assurance] est aussi sous traitée mais là, c’est une activité un peu plus compliquée à maintenir selon le lieu où se trouvent les personnes impliquées.
Pour ce qui est des deadlines de sortie, nous avons l’habitude de ne pas faire d’annonce de date tant que nous ne sommes pas sûrs de tenir nos délais. Dans le cas présent, nous avons subi des retards avec nos partenaires chinois. Mais il n’y aura pas d’impacts pour le grand public, car nous adaptons tous nos plannings.

       Quel impact subissez-vous au niveau financier ?

Benjamin Rolland, Bigger Inside (The Cluster)>
Si le confinement dure, notre chiffre d’affaire de début d’année va continuer de diminuer. Donc nous faisons tout pour que tout reparte quand ce sera fini.
Mais je tiens à souligner la super attitude de nos 2 banques, la banque populaire (agence innovation) et la Caisse d’Epargne, avec qui nous avons contracté 2 prêts entreprises, au mauvais moment : ils ont tout de suite accepté de différer le remboursement de 6 mois. Ils ont vraiment le sens de l’accompagnement de petite structure comme la nôtre !

Michael Rambeau, Bioviva>
Dès le début des annonces, nous avons fait un point financier, et nous avons estimé qu’il n’y avait pas de danger pour tenir avec une activité réduite. Par contre, nous avons dû mettre en chômage partiel une partie de nos collaborateurs en fonction de la baisse de certaines activités.

Florian Boeuf, Playdigious>
L’entreprise est en bonne santé et la holding qui nous soutient est solide. Mais il est probable qu’il y ait des décalages de sortie de certaines versions. Par contre, le confinement est arrivé avant la fin de notre exercice fiscal (qui se termine en juin pour nous), donc il y aura forcément une perte financière qui ne sera pas récupérable.

Romain Aymard, Atlantide>
L'impact financier direct, c'est que nous perdons potentiellement 60% de notre CA. Les banques, pour le moment, sont sous l'eau.


Un grand merci à nos premiers témoins :






Jérémy Zeler-Maury est directeur général de Midgar Studio, qui développe Edge of Eternity.









Audrey Leprince est productrice exécutive du studio The Game Bakers qui développe actuellement le jeu Haven







Benjamin Rolland est cofondateur de Bigger Inside, l'entreprise qui propose une solution permettant de mélanger la réalité avec des jeux vidéo en 3 dimensions et d'utiliser des super pouvoirs basés sur des interactions corporelles, mis en œuvre dans la salle de jeu The Cluster, ouverte depuis le mois de décembre sur Montpellier.








Michaël Rambeau est directeur du développement, de l’export, et game designer, chez Bioviva, entreprise qui propose des jeux de société éducatifs, dont la célèbre collection des Défis Nature




Florian Boeuf est Lead Developer chez Playdigious, un éditeur de jeu qui réalise des portages sur pc ou consoles du marché. C’est eux qui ont réalisé le portage du fameux Dead Cells sur iOS.






Romain Aymard est CEO et directeur créatif d’Atlantide.io, qui développe Atlantide, un jeu mobile géolocalisé.







A suivre, très bientôt, d’autres témoignages sur 10ruption.fr ou Lokko.fr.

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